Dans une économie mondialisée, les carrières et les métiers ne connaissent plus les frontières. Et pour cause ! Que ce soit dans le cadre d’une mission ou d’une expatriation plus durable, les opportunités sont diverses et les missions particulièrement stimulantes. Décryptage…

L’étranger, miroir aux alouettes ou véritable eldorado ?

On peut parcourir le monde en quelques clics, ou bien apprendre à le connaître les yeux dans les yeux. Les raisons qui poussent certaines personnes à se lancer dans une carrière à l’international sont plurielles : soif de découvrir d’autres cultures, volonté d’acquérir une expérience transversale, profiter d’une opportunité interne, développer un réseau… Manager de la division Internationale de Hays, David Goulet précise : « avant, les expatriés y allaient pour l’argent. Aujourd’hui, travailler à l’international relève plus d’une passion. Notamment pour les jeunes qui vivent l’expatriation comme un sport, un challenge qu’ils ont besoin d’assouvir. » Dans tous les cas, bien préparée, une expatriation est toujours une expérience positive. Certains projets s’avèrent ainsi particulièrement stimulants, comme pour ces conducteurs de travaux ou directeurs de projets qui participent à la construction d’infrastructures sportives au Gabon, au Qatar ou en Russie.

Souvent, les destinations dépendent du profil des travailleurs : le Québec accueille volontiers des candidats dans l’hôtellerie ou la restauration, le secteur de la construction est particulièrement dynamique dans les pays du Maghreb ou du Moyen-Orient, Londres ou New-York restent des places privilégiées pour la finance… Les exemples sont infinis.

En plus de l’expérience et du dépaysement, travailler à l’international est aussi plus intéressant au niveau du salaire. « Les standards des salaires des Français à l’étranger sont supérieurs aux standards français. Les contrats comportent également plus d’avantages : indemnités, voitures de fonction, primes… » explique David Goulet.

Que faut-il pour réussir à l’international ?

Une recette magique ? Certainement pas. Pourtant, il est clair qu’en la matière les jeunes ont une vraie carte à jouer. « Le moment idéal pour travailler à l’étranger se situe à la fin des études. Le candidat n’a pas trop d’attaches familiales et généralement d’excellentes capacités d’adaptation » avance Fabrice Mazoir, responsable éditorial de Jobtrotter.com. L’adaptation, un maître mot. Juste un exemple : ne pas être ponctuel dans un pays nordique est rédhibitoire et risque fortement de vous coûter un billet retour plus rapide que prévu. Pour réussir à l’international, il convient encore de trouver la bonne formule contractuelle. Les jeunes disposent du VIE (Volontariat international en entreprise), une façon de mettre un premier pas à l’étrier. Ce contrat dure un ou deux ans, tandis que l’entreprise rémunère le stage et s’occupe de la prise en charge administrative. Pour les moins jeunes, le contrat d’expatriation est moins en vogue mais reste d’actualité. Enfin, pour les missions à durée déterminée, le contrat à durée de chantier est particulièrement utilisé.

Dans quel pays tenter l’aventure ?

Le climat économique européen est un peu morose. Qu’à cela ne tienne, de nombreux pays affichent des croissances particulièrement dynamiques. Les BRIC tout d’abord, pour Brésil, Russie, Inde et Chine, où les opportunités d’emploi sont nombreuses et où les observateurs s’accordent à dire que s’y développe l’avenir de l’économie mondiale. Un autre acteur promis à la réussite est l’Afrique, ce continent où sont annoncées les « 50 glorieuses » à venir….